Whisky-Guitar sans Glace …

Partir à l’autre bout du monde en prenant l’avion, c’est aussi devoir se limiter dans la quantité de bagages emportés. Comme toujours, j’ai mis trop de trucs dans ma valise et je suis sûr qu’il y a plusieurs affaires dont je ne me servirai pas ou très peu. Evidemment, je n’ai pas pu emmener d’objets encombrants comme un four micro-ondes, une télévision ou, et c’est là le pire, une guitare …

A moins de jouer du pipeau ou de la trompette, un musicien peut rarement emporter dans ses bagages son instrument favori. Je suis sûr que certains me comprendront quand je dis que passer plusieurs mois sans toucher un instrument peut être frustrant.

Sur la route qui mène à la plage, je croise de nombreux magasins et notamment un BWS (Beer Wine Spirits). Outre exposer aux regards des passants des centaines de bouteilles de bières, de vins et d’alcools forts, la vitrine du magasin contient une guitare à gagner !

L’enseigne qui donne soif

Direction l’intérieur du magasin où je découvre de nombreuses bières Australiennes (ou pas) et où je me renseigne sur les règles du jeu de la guitare. Le jeu est organisé par Jack Daniel’s, le whisky, et il suffit d’acheter un de leurs produits et de glisser un bulletin de participation dans une urne. La guitare est mise en jeu dans ce seul magasin, c'est une Raptor Peavey et elle est livrée avec un petit ampli. Je tente ma chance avec le produit le moins cher : une petite canette de whisky cola. En sortant, le vendeur me dit qu’il n’y a pas beaucoup de participants et que la chance sera peut être de mon côté …

Flou émotionnel et rêveur

Ca serait cool quand même …

Chante en Chœur …

Après 6 mois de stage, la théorie et les cours semblent bien loin. Maintenant que j’ai à peu près cerné l’ensemble du projet, je dois définir un sujet pour mon stage. Pour cela, Tim et Javaid tentent de me faire faire quelques exercices d’automatique et de mécanique de base. Panique à bord, je ne sais plus rien faire ! J’ai besoin de relire des cours que je n’ai pas ici. Il va me falloir un petit peu de temps pour pouvoir m’y remettre …

Alors que je m’enfonce de plus en plus dans mes tentatives de résolution des problèmes qui m’ont été posés, je reçois un appel de Richard sur mon téléphone tout neuf. Il me demande de le rejoindre aussi vite que possible dans son bureau …

Sourire aux lèvres, il me demande comment ça va et me propose de me joindre à lui et Sue ce soir au McDo (original non ?) puis de venir assister à une représentation de la chorale dont il fait partie. Trop bien :)

Grâce à Javaid qui m’y conduit en voiture, j’ai juste le temps de visiter une nouvelle chambre avant de les rejoindre au McDo. Cette chambre ressemble un peu à un cagibi dans une maison familiale chinoise. Elle ne sera disponible que fin septembre. Tout est super propre car il y a une femme de ménage à plein temps dans la maison. Seul hic, la maison est sur l’un des plus gros axes routiers du coin …

Heureux de revoir Sue et Richard et de pouvoir discuter avec eux de mes aventures (et mésaventures), je leur fais part des difficultés que j’éprouve à m’insérer dans le projet. Ils me rassurent et me rappellent que Tim travaille sur le projet depuis 3 ans, que Javaid est professeur en robotique dans son pays.

La représentation est à 19h30 et je devais visiter un autre appartement à 19h00. J’appelle le propriétaire pour décaler la visite et il me répond comme une fleur que l’appartement est déjà pris et que ce n’est pas la peine de venir. Et si je n’avais pas appelé …

J’assiste aux répétitions avec Sue qui me paye l’entrée à la soirée (sic). Le thème de ce soir est Over hill, over dale par le Burgundian Consort. Cet ensemble de 16 chanteurs (étudiants, professeurs, chercheurs) se produit a capella dans un répertoire plutôt classique. Le thème reprend des écrits de Shakespeare mis en musique par un professeur de l’université. Sublime moment lorsqu’un ensemble de cloches vient s’ajouter aux chanteurs …

Basses, Tenors, Altos et Sopranos mélangés

Les Cloches sonnent

Ce petit extrait vidéo est de très mauvaise qualité. Court extrait d'une chanson accompagnée par l'ensemble de cloches, il a pour but de vous montrer en quoi consistent les cloches et ce que ça peut donner musicalement ...

Extrait (parce que c’est trop beau)

Téléphone Maison …

Utile quand on est perdu, utile quand on organise une rencontre avec d’autres gens, utile quand on cherche un nouvel appartement, le téléphone portable est une magnifique invention. Aujourd’hui, pouvoir joindre et être joignable où que l’on soit est primordial. Vous allez me dire que l’homme a pu s’en passer pendant des milliers d’années et qu’il ne s’en portait pas plus mal. Je sais, j’ai moi-même passé ces 6 derniers mois en Allemagne sans téléphone portable.

A la recherche d’un mobile avec carte prépayée, je compare les trois plus gros opérateurs locaux, Optus, Vodafone, Telstra qui occupent respectivement 24%, 11% et 61% du marché des communications en Australie. Les offres de chacun sont à peu près équivalentes et mon choix se porte donc sur le choix des appareils disponibles. Je n’ai ni l’envie, ni le besoin, ni les moyens de m’acheter un téléphone super moderne. Je m’achète donc le Nokia 1112 proposé par Optus pour la somme de $69 quand même … Il est simple comme le célébrissime 3310 et son design est quasiment équivalent. Le chargeur est local mais je pourrai quand même m’en servir en France, Nokia ayant eu l’intelligence d’avoir créé une connectique universelle.

Appareil dernier cri

A part ça, Javaid et moi avons signé aujourd’hui l’accord de confidentialité qui était on ne peut moins clair mais maintenant si ça leur fait plaisir. Alors motus et bouche cousue à partir de maintenant …

Goutte à Goutte …

Me voici parti pour quelques petites observations scientifiques dans ma salle de bain. Ici, la science n’est pas biologique ou bactériologique comme dans la cuisine, encore que le lavabo et la baignoire mal rincés qui portent respectivement les traces des lavages de dents et/ou rasages précédents et des pertes pileuses de mes colocataires pourraient servir de sources à des cultures intéressantes …

Si si, c’est en ce lieu qu’on se lave

L’eau est chauffée en permanence (gaz) ce qui évite les problèmes d’eau froide le matin parce que les gens ont trop tiré sur le ballon. Heureusement en fait car je suis le dernier à passer à la salle de bain.

Pourquoi parler de la salle de bain ? Parce que je suis saoulé par les robinets qui fuient. Je me demande comment on peut laisser des robinets fuir à ce point. Chaque liaison de la pomme de douche est la source d’un jet parasite. Rien d’étonnant à tout cela, pour limiter les fuites, on serre les robinets comme des brutes et puis comme ça, plus de problème de joints. Les joints de toute manière, y’en a plus. Enfin si, ils sont encore là, en partie. Si jamais vous observez des copeaux rouges dépasser de la pomme, ne cherchez pas trop loin leur origine …

Plic ploc … Plic ploc …

Sinon rien de neuf à l’Université. Javaid nous a emmenés, Tim et moi, au restaurant thaïlandais halal. Aucune différence de goût avec le thaï habituel et c’était bien sympa :)

C'est du Bon Goût !

Après le kangourou dégusté au restaurant lors de l’anniversaire de Sue, je me devais de retenter l’expérience tout seul. Histoire de voir si le kangourou nature que l’on peut trouver ici est meilleur que le mariné disponible en France. $5.52 les 400 grammes, c’est plutôt raisonnable et moins cher que toutes les autres viandes.

Ralph m’avait dit au restaurant qu’il y a encore quelques années, trouver de la viande de kangourou à consommer était exceptionnel et qu’en général elle était réservée aux animaux domestiques et/ou aux touristes (ça fait toujours plaisir). En effet, les Australiens voient les kangourous comme des vermines comparables aux rats. C’est donc assez récemment que les gastronomes locaux se sont laissés tenter à cuisiner la bête …

Sauté de kangourou

Lorsque Damian, le propriétaire et aussi locataire principal de l’appartement, m’a montré la cuisine, il a surtout insisté sur le fait que je ne devais pas utiliser de couteaux ou de fourchettes sur les poêles et casseroles afin de ne pas les rayer. Maintenant que je veux les utiliser, je me demande si j’ai le droit d’utiliser une éponge pour les laver. Ca ne semble pas vraiment être d’usage ici …

Trophées de crasse

Heureusement, une série de petites casseroles est passée plus ou moins inaperçue des autochtones et la plus petite semble même n’avoir jamais été utilisée ! Petit coup d’eau chaude pour reprendre les techniques asiatiques décrites par Pierre et désinfecter la chose. Pas de coups d’éponge ou de produits vaisselle. Les éponges ont dû servir à nettoyer le sol (mais y’a longtemps alors) et la bouteille de produit est vide (et quand y’en plus, bah … y’en a plus). Cuisson rapide sur chaque face du steak de kangourou et hop, un saut dans l’assiette ! Accompagnement super équilibré : pain de mie beurré et choux-fleurs cru … Miam …

Bon appétit bien sûr …

Je me rappelle que Damian m’avait dit que je pourrais utiliser les sauces du frigo quand je voudrais. Ouverture du frigo. Inspection des nombreux flacons qui s’offrent à moi. C’est cool, j’ai le choix !

Brouillard bactériologique

A y regarder de plus près, tout est périmé. Les dates de péremptions s’étalent de début 2003 à fin 2005 …

Le kangourou nature, c’est super bon !

Des Marques qui se démarquent …

Le gel douche et le déodorant Axe importés par mes soins sont bientôt vides. Quelques courses au magasin du coin pour réapprovisionner les stocks avant la pénurie …

En Allemagne, j’avais pu retrouver exactement les mêmes produits qu’en France à cela près que la langue de la liste des composants était différente (mais pas beaucoup moins compréhensible pour un novice comme moi).

Malheureusement, l’Australie n’a pas la joie de disposer des produits Axe et j’ai été obligé de me rabattre sur une autre marque, Lynx, qui, je l’espère, répondra malgré tout à mes exigences.

Plus bestial …

Qui a dit plus bête ?

Un œil scientifique entraîné déduira de la seconde photo que l’Australien de base doit beaucoup plus transpirer et sentir des dessous de bras que le Français. Le Français sent d’ailleurs moins que l’Allemand puisque le format exposé ci-dessus est le modèle basique Made in Germany, format correspondant aux offres promotionnelles en France.

Where Are You From ?

Décidé à ne pas trop jouer les ours et à établir un semblant de vie sociale en Australie (c’est toujours mieux quand on est plusieurs pour découvrir un pays), j’ai contacté Delphine, une étudiante Française à Sydney qui avait répondu à mon appel de détresse quand je n’avais pas de logement.

Grâce à elle, je suis convié à une petite soirée organisée au Coogee Bar Hotel avec deux Allemands et une Suédoise. Deux tournées plus tard, une averse s’abat sur la cour du pub où nous nous trouvons et nous voici partis pour le Beach Palace Hotel pour une ambiance plus intérieure.

Psychedelic party

Discuter avec mes compagnons d’un soir, sauter de l’Anglais à l’Allemand puis au Français, m’a vraiment fait du bien et je trouve formidable cette évolution linguistique qui m’est possible grâce à ces stages.

Seul regret de la soirée (et pas des moindres) : l’ambiance. Marre de cette saloperie de musique à fond qui nous empêche de discuter, marre de ces gens qui ne peuvent pas s’empêcher de hurler, marre de ces gens qui fument et boivent sans limite (le Coogee Bar Hotel était non fumeur il me semble et aucun de nous ne fumait donc ça va quand même) …

Coogee Beach …

La plage ne se trouvant qu’à une dizaine de minutes de mon appartement, je décide d’aller y faire un tour en début d’après-midi. Le temps est couvert et il fait tout de même assez frais. La plage est vide, on comprend pourquoi. Le coin est malgré tout plutôt vivant et quelques personnes se promènent le long de la côte.

Personne au Nord …

… Personne au Sud

Espaces verts

Sur l’une des pelouses qui longent la plage, un robinet fuit. Sous le robinet, un drôle d’oiseau est à l’affût et vient chercher chaque goutte d'eau avant qu’elle ne tombe. J'aurais dû vérifier, ça se trouve ça n'était pas de l'eau ...

Pas de gâchis

Pour se protéger du vent froid et cinglant, les congénères du buveur gonflent toutes les plumes de leur duvet.

Froid de canard

Common Myna #006
Martin Triste / Acridotheres Tristis

De la même famille que le mainate, cet oiseau porte aussi le nom d’Indian Myna ou de Talking Myna. Originaire du Sud Est de l’Asie, il a été introduit dans de nombreux pays comme l’Afrique du Sud, Israël, les Etats-Unis d’Amérique ou encore l’Australie. En Australie, il est considéré comme l’un des pires parasites volants et est l’un des oiseaux les plus impopulaires. Son corps mesure 25 cm et est en majorité de couleur brune. Lorsqu’il s’envole, il découvre les grandes plumes blanches de ses ailes et de sa queue. Son bec, ses pattes et le pourtour de ses yeux sont jaunes vifs. Il se nourrit de fruits, d’insectes, et de tout ce que l’homme peut lui donner. Souvent posé à terre, il se déplace par bonds et avertit les autres oiseaux des potentiels dangers en approche.

Après cette petite promenade digestive, je me dirige vers l’université pour collecter quelques informations sur la vie associative et pourquoi pas continuer à me renseigner sur les logements …

C’est loin Sydney quand même !

Les rues de la banlieue de Sydney sont plutôt riches en arbres de toutes sortes et de toutes tailles. Sous chacun des plus grands arbres, on peut entendre un tapage semblable à celui d’une vingtaine de moineaux qui picoreraient les fruits mûrs d’un cerisier. Rien ne sert de lever la tête, les coupables sont bien cachés et lorsqu’ils se déplacent, ils sont très rapides, de sorte qu’on ne peut pas distinguer leur apparence. J’ai cependant réussi à en photographier quelques-uns.

Curiosité curieuse

Récolte des bourgeons

Rainbow Lorikeet #007
Loriquet à Tête Bleue / Trichoglossus Haematodus

Très répandu sur la côte Est de l’Australie, ce petit perroquet de 25 cm habite toutes les zones boisées possibles. Reconnaissable à sa tête et à son ventre bleu, son dos vert, son col, sa queue et son bec orange, il se nourrit essentiellement de pollen et de nectar. En captivité, il est connu pour sa saleté et ses côtés bruyant et énergique. Il est malgré tout facile à apprivoiser et on peut le nourrir à la main. Il est considéré comme un parasite sur la côte Ouest où il a été introduit par accident.

Géographie …

Suite à quelques remarques à propos de mon environnement qui m’ont surpris, je vais vous faire une petite mise à niveau géographique. Vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas où je suis !

L’Australie est un grand pays de plus de 7680 km² (soit près de 13 fois la France) qui compte à peine 20 millions d’habitants (soit un peu moins d’un tiers de la population Française), principalement répartis sur ses côtes. C’est le plus grand pays d’Océanie. Sous dictature de la Reine d’Angleterre, l’Australie fait partie du Commonwealth. A l’Ouest, au Nord et au Sud, on trouve l’Océan Indien, à l’Ouest, l’Océan Pacifique.

Le pays est divisé en 6 états : la Nouvelles Galles du Sud (New South Wales), le Queensland, l’Australie Méridionale (South Australia), la Tasmanie (Tasmania), Victoria et l’Australie Occidentale (Western Australia). Comme aux Etats-Unis d’Amérique ou en Allemagne, certaines villes disposent de leur propre territoire comme Canberra (Australian Capital Territory).

Grand truc vide

Canberra est donc la capitale de l’Australie même si elle est loin d’être la ville la plus peuplée et prisée du pays (au Sud Est, entre Melbourne et Sydney sur la carte).

Sydney est la capitale de la Nouvelle Galles du Sud. Elle compte plus de 4 millions d’habitants. La ville a été construite sur les rives de la baie de Port Jackson entre deux parcs naturels (le Ku-Ring-Gai Chase National Park au Nord et le Royal National Park au Sud) ce qui empêche la ville de s’étendre plus puisqu’à l’Ouest, elle est aussi limitée par les Blue Mountains.

La ville est divisée en quartiers administratifs et seul le centre administratif où se trouve Circular Quay dont j’ai déjà parlé s’appelle officiellement Sydney. Au centre de la carte, en gris, on peut voir l’Aéroport International où mon avion a atterri, au Sud, Sutherland, où habite Richard.

Réseau littoral

L’Université de Nouvelle Galles du Sud (UNSW) se trouve dans le quartier administratif de Kensington, entre le centre de Sydney et l’aéroport. A l’Est de Kensington, le quartier de Coogee est le dernier rempart avant l’océan. Mon laboratoire se trouve juste dans l’angle concave de l’université. Si vous descendez le long de Coogee Bay Road, vers l’Océan Pacifique, à mi chemin, vous croiserez Carrington Road (rue perpendiculaire en jaune). Mon immeuble se trouve en haut de la rue (partie blanche), à l’angle Ouest de Barker Park. L’appartement est à 25 minutes à pieds du laboratoire et à 10 minutes de la plage de Coogee Bay. J’aurais pu faire une croix sur la carte, mais pour vraiment se rendre compte de la chose, rien de mieux que de chercher par soi-même :)

Plan à la carte

Avant toute remarque, ce n’est pas du ciment qu’il y a dans la mer mais un flou volontaire de Google pour cacher des trucs très secrets …

De là haut je vois ma maison

J’oubliais, à propos du décalage horaire, l’Australie est divisée en trois parcelles. D’Ouest en Est, GMT + 9h,+ 9h30 et + 10h. Il y a donc 8 heures de différence entre Sydney et Paris d’avril à octobre et 10 heures le reste de l’année. Difficile de croiser les gens sur MSN …

Petit bonus photographique ;)

Partir Ailleurs …

Après l’inspiration excessive des deux derniers articles, voici le jour tant attendu : le déménagement …

Après une semaine de vie facile chez mon tuteur, incapable d’abuser plus longtemps de la situation, je me prépare à la vie en collocation. Hier soir, j’ai fait mes valises à peine dérangées, je me suis laissé aller à jouer sur le piano demi-queue du salon de Richard …

Dernier cliché, de la chambre d’amis de la maison. Je sais ce que je quitte, je pense savoir ce que je vais trouver à Coogee …

Chambre avec vue

J’arrive à l’appartement avec une demie heure d’avance et les Allemands sont encore là. J’attends dans le salon, je discute avec le propriétaire. L’appartement comprend trois chambres : un étudiant Suisse (qui s’avèrera être Londonien), le propriétaire, et moi-même. On ne signe pas de contrat, il n’y a pas de caution, le loyer est de $160 par semaine, électricité, gaz et Internet sont compris.

Dans ma chambre, il y a un lit double équipé en oreillers et couette, une table pliante, deux chaises de bureau, une trop grande et une trop petite, un porte cintres, une étagère qui tombe en ruine, une corbeille à linge cassée, un réveil qui ne fonctionne que quand il veut, une lampe de bureau.

Jeu des 1000¹⁰⁰⁰ différences

Petit tour de l’habitant maintenant que je suis vraiment installé. Je peux en fait constater la véritable étendue des dégâts. Peut être que je me fais simplement une mauvaise idée après le changement brutal de situation mais je pense qu’il n’y a pas que ça. J'avoue cependant que la chambre en elle même est vivable. C'est l'ensemble qui me donne une vague sensation de mal-être ...

Couloir et/ou parcours du combattant ?

Moquette et entretien d’origine

Dîner avec la famille de Richard tous les soirs pendant une semaine, discuter avec lui matin et soir pendant le trajet, ce sont autant de choses qui m’ont vraiment aidé à me remettre à l’anglais rapidement et à me sentir bien. Ce matin, j’étais très gêné dans la voiture. Je ne savais pas trop comment le remercier pour cette semaine, pour tout ce que lui et sa famille ont fait pour moi sans jamais rien me demander. Je lui dis que je ne pourrai jamais les remercier à moins qu’ils ne viennent en France pour que je puisse les accueillir. Il me répond qu'un simple "merci" lui suffit …

Ses exercices de violon matinaux vont me manquer ...

Rien à dire … Et alors ?

Efficacité maximale, j’obtiens le droit d’accès au bâtiment des laboratoires à peine 18 heures après l’avoir demandé !

Multipass ?!

Retour chez Richard par le bus et par le train, lui a des cours jusque tard ce soir. Bon exercice de débrouille que de remonter au centre ville en bus pour prendre le train pour la banlieue sud ...

Dernière nuit à Bangor, j’emménage demain à Coogee ...

Super Journée …

Je poursuis la découverte du projet tranquillement et je visite deux nouvelles chambres ternes et froides …

Seule attraction de la journée, une bande d’étudiants déguisés en Superman agressent les passant pour leur vendre des cannettes de soda pour une dizaine de dollars. Le but affichée ? Financer un nouveau journal étudiant …

Regardez sur la sphère : un épouvantail !

Je visite encore un appart. Celui-ci à l'avantage d'avoir une connexion Internet comprise. On va encore me dire que ce n'est pas un critère dominant, mais ça m'a suffit. Surtout que les précédents locataires Allemands (que je n'avais pas encore bien définis comme "précédents") étaient bien sympathiques. L'appart en lui même a l'air plutôt vivant, un peu mal rangé mais ça devrait aller. Je me suis surtout focalisé sur les locataires ...

Intelligent Agents Lab …

Deuxième jour à l'université : découverte des laboratoires du département Mechanical and Manufacturing Engineering !

Y’en a vraiment qui se garent n’importe où

Ici, je ne suis que stagiaire, même pas diplômé d’une quelconque université. Par conséquent, je suis relégué dans le laboratoire de mécatronique. On me trouve une table, une chaise (empruntée au labo voisin), un ordinateur avec connexion Wifi.

Je rencontre les deux personnes qui travailleront sur le projet avec moi. Tim est Australien, il a 25 ans, il est en fin de doctorat et le robot sur lequel nous allons travailler est sa création. Javaid est Pakistanais, il est docteur et aide Tim dans son travail.

Comme indiqué sur la porte, ici se trouve mon labo

Pour ceux qui penseraient que je n’ai pas retenu la leçon de mon précédent stage, ils se trompent. Une des premières choses que j’ai demandée, c’est l’autorisation de parler du projet sur cette page. La réponse immédiate a été plutôt vague et après réflexion, on m’a fait comprendre que je pouvais mais pas trop. Je vais donc vous expliquer en gros de quoi il est question et je ne m’étendrai plus sur le sujet par la suite.

Le bras robotique sur lequel nous travaillons est composé de modules à 2 degrés de liberté chacun (en tangage et en roulis). Au bout du bras, des caméras permettent de situer l’effecteur dans l’espace à 3 dimensions. La base est fixe. L'objectif du projet est de faire suivre un point qui se déplace dans l'espace par le robot. Chaque module dispose de son propre processeur et il ne communique pas avec les autres : la commande est décentralisée. C’est ça la grande nouveauté. Chaque module cherche donc à aider le bras à atteindre son objectif, sans savoir que les autres modules se déplacent eux aussi.

Plusieurs brevets ont été déposés sur ce robot et son principe et si vous cherchez un peu sur des moteurs de recherche, vous devriez assez facilement trouver l’une des publications de l’équipe sur le robot (en anglais bien entendu).

Petite visite d’un premier appartement dans l’après midi. C’est sombre, c’est avec des vieux, on dirait un presbytère. En bref, ça ne donne pas envie …

En soirée, je suis invité par la famille de Richard au restaurant pour fêter l’anniversaire de Sue. Je rencontre son autre fils qui ne peut pas rester et sa fille. Sur conseil de la famille, je m’essaie au kangourou et je n’ai vraiment aucun regret ! Je me sens quelque peu mal à l’aise à partager avec eux la découverte des photos du récent voyage de noce de leur fille.

De retour chez eux pour le gâteau, j’entame une discussion très intéressante avec le gendre de Richard sur la politique Australienne et la façon dont les Australiens la perçoive ...

Et tu diras …

Réveillé par le soleil et par l’odeur de pain grillé, je me douche et me prépare pour ma première journée à l’université. Lorsque je descends dans la salle à manger, Sue et Ralph sont déjà sur le point de partir travailler tandis que mon tuteur, Richard, s’exerce au violon dans la salle de séjour.

Richard est un professeur à la retraite qui poursuit la recherche et les lectures à l’université tout en prenant des cours de musique. :) Il a remporte trois fois le prix du meilleur professeur de l’université !

Départ pour l’université en voiture à 9 heures, arrivée à 9h30, le trafic n’est pas trop chargé à ses heures avancées de la matinée.

Journée de démarches administratives en perspective, je cours aux quatre coins du campus pour remplir toutes les formalités nécessaires à mon inscription. Un saut au bureau des relations internationales pour obtenir la liste des choses à faire, un détour par la banque pour changer des travelers cheques en liquide, passage à la comptabilité pour payer les $330 de frais d’inscription (au lieu de 700 prévus au départ), crochet par le bureau des identifiants pour obtenir un numéro d’étudiant en échange de mon reçu, arrêt au bureau de la gestion informatique dans la bibliothèque pour obtenir un mot de passe qui ne sert à rien, et enfin, j’arrive à l’administration pour obtenir mon badge ! On vérifie tous mes papiers, on me fait asseoir en face du comptoir et me voilà que je me fais tirer le portrait par un appareil dissimulé dans la cloison …

Etudiant officiel de l’UNSW

J’ai passé 2 heures à remplir les objectifs qui m’étaient donnés au lieu des 30 minutes initialement prévues. Impossible de retrouver Richard pour manger, je mange mes sandwichs tout seul sur un banc …

Dans la salle informatique du bureau des relations internationales, je croise un autre IFMAlien, Damien, qui arrive tout juste de Singapore.

Je me rends au bureau des logements pour voir un peu ce qui est proposé et je tombe sur des centaines de papiers colorés …

Rech. proj. pour proj. priv. s'adr. à l'hôt. Mart. et plus si affinités

Dans le tas et grâce à la recherche par mots-clefs du site Internet du bureau (consultable uniquement sur le campus), je sélectionne une demie douzaine d’annonce à contacter. Coups de fil passés en soirée, les rendez-vous pour visiter les appartements sont fixés tout au long de la semaine.

Tours et Détours …

Toute bonne chose prend fin un jour, et après cette abondance de vert apportée par les jardins royaux, j’entre dans le centre ville pour retrouver mon chemin vers la station de train de Martin Place. Dans le quartier de Wooloomooloo, les vieux immeubles ont été encerclés par les axes routiers et les tours les remplacent peu à peu …

Expansion urbaine

Je traverse Hyde Park et découvre un sol semblable à celui que j’ai vu quelques minutes plus tôt. La toile est plus travaillée sur les nuances de gris cette fois ci, la pâte moins bien étalée, moins fluide ...

Apocalypse Granitique

Les artistes ne sont pas cousines de nos amies à tête de renard et n’ont même rien à voir avec le pays. Ils sont obligés de rester en groupes et craignent les autres volatiles contre lesquels ils ne font pas le poids …

Ils sont partout !

Rock Pigeon #005
Pigeon Biset / Columba Livia

Bouffeuse de graine et de déchets alimentaires, parasite vivant en milieu urbain, cette saloperie pèse moins d’1 kg. A l’origine il n’était pas présent en Australie, mais les colons ont cru bon de l’y introduire à leur arrivée. Comme ailleurs, certains trouvent qu’il donne un certain charme aux rues des villes, d’autres le haïssent pour les dégâts qu’il fait subir aux bâtiments et pour la saleté qu’il crée …

Au détour des rues, je rencontre de nouvelles gratte-ciels, plus ou moins impressionnants, plus ou moins brillants …

Gros bloc de béton

Au milieu des gratte-ciels, s’élève l’Australia Square Tower. Construite en une dizaine d’années, elle culmine depuis la fin des années 70 à 320 mètres de haut. C’est la tour la plus haute de tout l’hémisphère sud.

Vers l’infini et au-delà

Ô mon Miroir, qui est la plus haute du pays ?

Même un dimanche après-midi, la plupart des galeries commerciales sont ouvertes et j’en profite pour faire un saut au Virgin du coin (on ne se refait pas) et pour me payer mon premier Big Mac Australien (bis) …

A la sortie du magasin, de nouveaux musiciens se donnent en spectacle. Un groupe de jeunes chevelus guitarophiles trop fatigués pour rester debout, un petit asiatique en costume qui joue du violon. Je ne sais pas qui est arrivé en premier à cet emplacement privilégié mais ce qui est sûr, c’est que personne ne distinguait ce que jouait le petit violoniste. Compatissants, les gens s’approchaient, tendaient l’oreille, et lui laissait une pièce. Quant aux autres, que dalle pour eux !

Martyr ou petit malin ?

Retour nocturne pour Bangor par le train avec un appareil lourd de 200 nouvelles photos …

Portails de sécurité épurés

Joyaux et Jardins Royaux …

De l’esplanade de l’Opéra, on aperçoit les Royal Botanic Gardens, poumon vert du centre ville de Sydney. Tout Européen non avisé qui pénètre dans ce parc a vite la sensation d’être dans zoo sans clôture ni barrière …

En face de l'Opéra

Un jardin dans la ville

Tous les arbres ont des odeurs particulières. Le parc est un jardin de senteurs ou les pelouses ne sont pas interdites et où les gens s’allongent un bouquin à la main pour prendre un brin de soleil d’hiver …

Sous les arbres, le sol est maculé de traces connues par tous les Parisiens. Levez la tête et vous serez surpris des artistes qui ont produit ces toiles …

Sol Lunaire

Bizarres ces feuilles

Sèche linge improvisé

Gymnastique diurne

Grey-Headed Flying-Fox #003
Roussette ou Renard Volant à Tête Grise / Pteropus Poliocephalus

Aussi appelée chauve souris frugivore à tête grise, cette espèce de renard volant est native d’Australie. C’est une des plus grandes chauve souris du monde. Elle pèse plus d’1 kg et son envergure est de plus d’1,5 mètres. Elle est nocturne et se nourrit exclusivement de fruits des arbres de la forêt environnante et plus spécialement de figues, de nectar et de pollen d’eucalyptus et de melaleucas. Elle est importante pour l’écosystème car elle est l’un des seuls animaux à pouvoir polliniser les arbres dont elle consomme les fruits.

Elles sont venues s’installer dans les jardins de Sydney il y a de nombreuses années, probablement suite à la destruction de leur habitat naturel le long des côtes de la Nouvelle Galles du Sud dont les arbres ont été coupés pour l’exploitation forestière, l’agriculture ou le développement urbain. Pour en avoir vu quelques jours plus tard voler la nuit entre les arbres bas des jardins de l'université, je peux vous dire que c'est assez impressionnant ...

Au niveau inférieur, d’autres bestioles équipées pour le vol se bastonnent et cancanent joyeusement. Elles n’hésitent pas à s’approcher de vous et à fouiller dans votre sac pour vous piquer les miettes de votre déjeuner …

Il paraitrait qu’on en trouve quelques specimens dans le Sud de la France et en Bretagne mais personnellement, je n’en avais jamais vu en liberté (et je ne suis pas le seul) …

Papa Plumeau - Maman Parapluie

Déjeuner en famille

Australian White Ibis #004
Ibis Blanc d’Australie / Threskiornis Molucca

Echassier à long cou et au bec recourbé, on le reconnaît à sa tête, ses pattes, sa queue noires et son corps blanc. L’ibis blanc d’Australie est présent sur les côtes Orientales, Occidentales et du Sud du pays. Il mesure environ 70 cm pour une envergure de 120 cm et 1,5 kg. Il vit habituellement dans des zones marécageuses, dans les clairières et est très commun dans les parcs des villes et dans les dépôts d’ordures. Son régime se compose de poissons divers, de grenouilles et autres créatures aquatiques, d’insectes, de déchets.