Dans l’hémisphère Sud, le mois d’octobre correspond à peu près au mois d’avril, même si le climat de Sydney est particulier puisque la ville est sur la côte et plutôt proche du tropique du Capricorne. Tout ça pour rappeler donc, que comme le dit l’adage, en octobre, ne te découvre pas d’une corde (rime très pauvre, je sais). Le temps est à chier, le ciel est gris, il pleut, bref, ça fait plaisir d’être en week-end …
Histoire de ne pas perdre l’occasion de sortir en ville, je prends le bus direction le centre pour aller faire quelques activités en intérieur.
Tout d’abord, je retourne au pied de la Sydney Tower de Centre Point histoire de faire la deuxième activité offerte par le ticket que j’avais acheté quelques semaines auparavant : l’OzTrek.
Mais qu’est ce donc que ce truc, l’OzTrek ? Et bien c’est une sorte d’attraction de type Futuroscope en beaucoup plus petit et qui ne marche pas bien. Dans la foule, quelques Français qui râlent histoire de montrer leurs origines, ça ne peut pas faire de mal.
Le voyage débute par de petites salles aux murs tournants où sont projetés sur des écrans transparents des espèces d’hologrammes destinés à montrer un peu les différents styles de vie en Australie. Un couple d’acteurs à l’humour très Anglais passent du port de Sydney au désert Australien en passant par la forêt tropicale et la grande barrière de corail. Quelques écrans ne fonctionnent pas, le son dans les casques n’est pas toujours très agréable, pas très au point ce truc.
Après cela, on nous conduit dans une grande salle dont les murs sont recouverts d’écrans géant. Au milieu de la salle, des sièges surélevés pour trois personnes nous secouent brutalement pendant qu’une espèce de scientifique nous fait passer dans des tableaux, à travers l’histoire, la culture et la géographie de l’Australie, de l’arrivée des colons à la ruée vers l’or, jusqu’à aujourd’hui. Là aussi, on ne peut pas dire que la performance technique soit remarquable. Les sièges bougent violemment et par à-coups. A la fin tout le monde à mal au dos et aux cervicales ce qui gâche un peu le spectacle.
Je profite des quelques rayons de soleil à ma sortie du bâtiment pour marcher vers le Darling Harbour et l’autre attraction de la journée : Sydney Wildlife World. Ce complexe a ouvert ses portes tout récemment puisqu’il était encore en construction lorsque j’ai visité l’Aquarium qui est juste à côté.
Un Zoo indoor, on aura tout vu
Peintures traditionnelles artificielles
Pour une fois, voilà une attraction touristique intelligente, commercialement parlant. Première innovation, il est maintenant possible d’acheter des places combinant plusieurs attractions. Wildlife World est partenaire de l’Aquarium et de la Sydney Tower. L’entrée au tarif étudiant est à $19,50 et on vous offre même un guide en couleur avec des photos, des plans et des mots en Anglais dedans :) D’habitude ce genre de guide est cédé contre une dizaine de dollars.
Sydney Wildlife World se veut être le concurrent direct du Taronga Zoo mais il est bien loin d’égaler son rival. Plutôt inhabituel pour un zoo, Wildlife World est entièrement en intérieur, dans un bâtiment à air conditionné. Il a coûté 45 millions de dollars de développement et offre une promenade d’un kilomètre qui serpente à travers 7000 m² de reconstitutions de paysages Australiens. Près de 6000 animaux natifs sont présentés aux visiteurs.
Sous la coupole
Au pied des tours
Des animateurs sont présents dans les allées pour répondre aux questions des visiteurs, présenter certains animaux, ils permettent même d’en toucher. Tous les animaux vivent derrière des vitres. Il n’y a donc pas de grillage qui empêche de prendre des photos, mais les traces de doigts deviennent vite un cauchemar. Heureusement, des gens sont là pour nettoyer les vitres à la moindre trace de doigt.
Papillon géant
Lézard furtif
Centralian Blue-Tongued Skink #034
Lézard à Langue Bleue / Tiliqua Multifasciata
Comme son nom l’indique, ce lézard a la langue bleue. Son corps robuste mesure entre 30 et 60 cm de long. Sa tête est large et sa queue fine. On le trouve dans les milieux arides ou semi arides où il trouve des baies, de petits insectes et des mollusques pour se nourrir. Comme le lézard à collerette, il se sert de son organe spécifique pour effrayer ses prédateurs quand il se sent menacé bien que sa langue bleue fasse moins peur que la collerette de son cousin. De nombreux Australiens l’ont adopté comme animal de compagnie. Il est la mascotte de l’équipe de hockey sur glace de Brisbane et une bière porte le nom de Bluetongue.
Bestiole nocturne et agitée
Greater Bilby #035
Grand Bilbi / Macrotis Lagotis
Ce petit animal, gros comme un lapin, est un marsupial vivant dans le désert Australien. Il est végétarien et nocturne. Physiquement, on dirait un mauvais croisement entre un lapin et une souris, ce qui lui donne l’aspect d’une souris géante avec des oreilles de lapin et un long museau. Cet animal est aujourd’hui menacé d’extinction et son cousin, le petit bilbi, a disparu dans les années 50. Cherchez dans Google Image son nom pour voir à quoi il ressemble à la lumière. Attention les yeux ! Ici.
Vilain pas beau
Australian Double Wattled Cassowary #036
Casoar à Casque / Casuarius Casuarius
Cet oiseau noir, haut de 170 cm, ne peut bien sûr pas voler. Ses plumes ressemblent à des poils et la peau de sa tête et de son cou est bleue. Deux clayonnages rouges pendent le long de son cou. Ses pattes à trois doigts sont très puissantes et chacun de ses doigts est équipé d’une longue griffe. Si on le dérange, il peut s’avérer très dangereux et des accidents sont à déplorer tous les ans quand des petits malins veulent voir de quoi est capable l’oiseau. Solitaire, les casoars ne se rassemblent que lors de la période d’accouplement. C’est le mâle qui couve les œufs et s’occupe des petits. En raison de la destruction de son habitat, le casoar est aujourd’hui menacé.
Mon préféré !
Yellow-Footed Rock Wallaby #037
Wallaby des Rochers / Petrogale Xanthopus
Ce petit wallaby vit dans les régions désertiques du Sud de l’Australie, isolé dans les paysages rocailleux, les crevasses et les canyons. On le reconnaît à sa fourrure grise et à ses pattes jaunes. Sa queue est souvent rayée jaune et grise. Il commence à être menacé par les renards qui le chassent et la concurrence avec les lapins, chèvres et autres moutons qui empiètent de plus en plus sur son territoire.
Oh qu’il est laid
Southern Hairy-Nosed Wombat #038
Wombat du Sud à Nez Poilu / Lasiorhinus Latifrons
Il existe trois espèces de wombats qui vivent toutes dans les régions forestières montagneuses de l’Australie où ils creusent de vastes terriers. Sa poche ventrale, à l’inverse des autres marsupiaux, est tournée vers le bas pour éviter qu’elle se remplisse de terre lorsqu’il creuse. Le wombat est herbivore et ses dents poussent en continu comme chez la plupart des rongeurs. Il peut courir jusqu’à 30 km/h. Un wombat ressemble à un petit ours, court sur pattes avec une large tête. Il pèse entre 15 et 30 kg. Ce wombat est le plus petit de tous, il mesure entre 80 et 90 cm.
C’est sans doute dû à la nouveauté du parc mais les animaux semblent être en meilleure santé et en meilleure forme qu’au Taronga Zoo. Ces animaux auront-ils toujours l’air aussi vifs après quelques années passées cloîtrés dans ce bâtiment ? J’en doute. L’accueil est plutôt chaleureux et on sent le désir de prendre soin des visiteurs. Cela durera-t-il ou est-ce juste pour l’ouverture ? A voir.
N’oubliez pas le guide
Comme d’habitude, à la sortie, on retrouve le magasin de souvenirs. Ce magasin se veut un peu plus traditionnel que les autres, moins némophile en tous cas. Voici un petit tour d’horizon des peluches, figurines en plastique, marionnettes et autres objets pseudo aborigènes en vente ici.
Peluches à pulls oranges
Ainsi font font font !
Bac à bestioles en plastique
Boomerangs made in Taïwan
Assiettes et boites à petits pois
Attention petit kangourou ! Derrière toi !
Pour plus d’informations sur le Sydney Wildlife World : ici.