Vous vous rappelez du bon pour une place de cinéma gratuite donné par le SPD au marché la semaine dernière ? Et bien je suis allé l’échanger dès lundi et comme les billets étaient placés, j’ai plutôt bien fait. J’ai obtenu la place G12, soit la place pile au milieu de la salle :) Pour couronner le tout, la salle de projection est la plus grande salle du cinéma !
Avant que le film commence, nous avons le droit à un petit discours de Martin Rivoir qui se la pète avec son autographe des acteurs principaux du film. Ca me rappelle la séance de cinéma offerte par la Société Générale à Clermont :)
Le film est un pur produit de l’industrie cinématographique Allemande. Un film avec des Allemands dedans, tourné en Allemagne, pour des Allemands. Tout comme l’humour, le cinéma Allemand n’est pas exporté et c’est parfois bien dommage. Etant donné que personne ne verra sans doute ce film un jour, je vais en faire un résumé assez complet histoire de situer la chose …
Die Wolke
(Le Nuage)
De nos jours, dans le sud de l’Allemagne, Anna est une étudiante rêveuse. Le type bizarre de la classe, Elmar, tombe amoureux d’elle et elle de lui, même s’il a un prénom qui fait rire tout le monde, c’est le printemps, les oiseaux chantent !
Lorsque les deux jeunes tourtereaux échangent leur premier baiser lors d’une pause pipi improvisée pendant un partiel de biologie, l’alarme se met à sonner. C’est la fin du monde ! Incident à la centrale nucléaire du coin, fuyez, fuyez, c’est la panique. Tout le monde court, Anna va chercher son petit frère chez elle et Elmar sa décapotable chez lui …
Anna fuit à vélo avec son frère qui se fait renverser par une bagnole à un croisement. Jets de sang de circonstance, le gamin est mort sur le coup. Anna rejoint une gare mais rate le train dans la bousculade, elle reste seule sous la pluie dans la ville que tout le monde a fuie …
Réveil quelques jours plus tard, Anna est en vie mais elle perd ses cheveux, elle a été irradiée et sa mère est morte, bref, c’est la fête ! Elmar qui avait pu fuir la retrouve, s’en suit une séance de bisous et voilà qu’Elmar est à son tour contaminé …
Le film se termine sur les regards des gens face à ces deux malades et sur une certaine morale qui montre que la vie doit continuer …
Très mélodramatique, complètement à côté de la plaque et surtout manquant cruellement de rationalisme sur le côté scientifique de la chose. On y voit plus les dangers de la connerie humaine face à la panique que les dangers du nucléaire …
Martin Rivoir jubile, l’anti-nucléaire, c’est son cheval de bataille et il compte bien se servir du film pour se faire de la publicité pour pas bien cher …
S’en suit une discussion à la sortie de la salle sur les problèmes d’énergies pour demain. Martin Rivoir me demande si j’ai une question à lui poser. Je lui demanderais bien ce qu’il pense d’ITER mais ne maîtrisant déjà pas bien le sujet en Français, je préfère m’abstenir …
Distribution de prospectus, pétition qui gagne deux douzaines de signatures, sur une salle de 479 places, on peut dire que c’est médiocre, une maquette de panneaux solaires fonctionnant avec une lampe qui elle fonctionne assurément à l’énergie nucléaire :)
Tout de même, chapeau l’artiste ! Remplir une salle de cinéma un dimanche matin à 11 heures d’une population allant de la grand-mère aux loubards en passant par les ultra catho et la petite famille modèle, c’est une belle performance. On reconnaîtra dans cette population, les gens qui fréquentaient le marché la semaine passée, comme par hasard …
Finalement, je n’aurais pas voté pour le SPD non plus …
Par la fenêtre de la tour du cinéma, j’aperçois le ciel bleu et mon objectif de l’après-midi …
Pour en savoir plus sur le film : http://www.die-wolke.com/