Dans la Bush …

Aujourd’hui, c’est le 1^er mai. Entendez par là que c’est la fête du travail et que donc, contre toute logique, personne ne travaille. La semaine dernière, Richard m’avait proposé de venir passer la journée chez lui afin de faire une petite balade dans le Bush. Bien entendu, je n’ai pas manqué une telle occasion.

8h00. Je constate sans grande surprise que le rideau de douche s’est à nouveau cassé la gueule. Il faut dire que planter une vis sur 5 mm de profondeur dans du platre pour supporter une barre de fer, la chutte était un peu courue d’avance.

8h45. Je décolle de Coogee en direction de l’université pour y prendre le bus. Le ciel est très chargé et il fait plutôt froid. Entre casquette et imperméable, j’ai bien fait de choisir l’imperméable.

9h20. Arrivé à l’UNSW, je discute avec un jeune de Tahiti qui vient d’arriver avec sa mère pour faire ses études ici. Il compte trouver un logement dans la journée, il a bien du courage. La conversation est écourtée lorsque le bus pour la gare arrive.

9h40. A Central Station, je n’ai pas longtemps à attendre pour voir arriver le train pour la banlieue Sud de Sydney. Le ticket de train aller-retour pour la journée me revient moins cher qu’un voyage en bus pour le centre ville. Le train, c’est bien.

10h25. J’arrive à Sutherland avec 5 minutes d’avance. Le timing est nickel. Un coup de fil à Richard et c’est son fils qui vient me chercher. Dans la voiture on parle de musique, il comprend Bean Fight quand je lui parle de Pink Floyd. Soit j’ai une prononciation vraiment mauvaise, soit c’est lui qui ne comprend rien. Dans le doute, je vais travailler ma prononciation.

11h00. Me voilà enfin chez Richard, à Bangor. Je retrouve la maison de mes premiers jours en Australie et je dois avouer que comparé à mon taudis, c’est le nirvana. Les nuages se sont écartés pour laisser place à un peu de ciel bleu et finalement, la casquette aurait été plus utile que l’imper. En attendant midi, Richard me montre son atelier où il se fabrique un nouveau violon et l’attirail qu’il s’est fabriqué pour tester l’accoustique de ces instruments. On parle du projet au labo, de mes projets de tourisme …

13h00. Après un petit brunch sur la terrasse, nous voilà partis, Richard et moi, à la conquête du Bush. Au départ nous suivons les sentiers battus mais très vite, Richard part à flanc de colline tel un Quentin dans les Alpes. Nous sommes d’abord accueillis par les Cacatoès et bientôt, ce sont les Loriquets qui viennent piailler autour de nous. On ne croisera aucune Wallaby au grand damne de Richard mais il fallait s’y attendre puisque l’animal en question ne sort de sa tanière qu’au crépuscule. Le Bush est omniprésent à Bangor. Il s’écoule entre les quartiers tel l’eau dans les vallées du Sud.

Le Bush s’écoule dans Bangor

Il me montre comment on doit entretenir le pourtour des habitations pour éviter qu’elles ne soient atteintes lors des feus de forêt plutôt fréquents dans la région. Il m’explique qu’ici, les arbres ne perdent pas vraiment leurs feuilles comme en Europe mais qu’ils perdent tous leur écorce en continu. Ce renouvellement constant de l’écorce des arbres, donne aux troncs des couleurs variées allant du gris au rouge en passant par le beige. L’eucalyptus est le roi du Bush.

Gardiens du Temple

La forêt danse

Art naturel

15h30. Comme nous sommes trempés de sueur et nous en avons plein les pattes, Richard propose d’aller faire trempette dans sa piscine. Malheureusement ça sera partie remise pour moi car à la vue du temps matinal, je n’ai pas emporté mon caleçon de bain. Je me contenterai finalement d’une bonne douche.

Terrasse avec vue

Et piscine

16h30. Avant de repartir pour la station de Sutherland, Richard me prépare un thé "good way", c’est-à-dire dans une théière et en versant du lait dans la tasse d’abord.

17h10. Petite galère pour retrouver le bus qui me reconduira chez moi depuis Central Station mais finalement je m’en sors bien.

17h45. Par chance, le bus que j’ai pris me depose au bout de ma rue. Il fait déjà presque nuit sur Coogee et j’en ai plein les pattes. Je croise mon proprio qui ne se montre que lorsqu’il a besoin d’argent et je lui paye les deux semaines passées. J’en profite pour lui faire remarquer l’odeur de cigarette dans l’appartement. Il me répond qu’il a fumé dans la journée mais que c’est son anniversaire aujourd’hui alors il fait ce qu’il veut. Il faut vraiment que je me tire avant la fin de la semaine.

J’oubliais : j’aime mes chaussures de marche :)